Kieran A. Parker [Libre]

KIERAN A. PARKER

Nom : Parker
Prénom : Kieran / Alexander
Âge : 16 ans
Année/Métier : Première / Travaille à Mi-Temps en tant que Barman
Groupe : Rebelles / Artistes

Bout d'Histoire : La pluie. Ce sont de petites gouttes d'eau qui tombent du ciel. Je l'ai toujours connue, quand je suis triste, il pleut, dans les meilleurs moments de ma vie, il pleut. Ce jour là aussi, il pleuvait. C'était le 23 Octobre, dans ce petit hôpital tout près de la boîte de striptease du coin. Je ne me rappelle plus très bien de l'endroit. C'était en Écosse, à Glasgow. Une rue pas très bien fréquentée, mais tout de même l'une des plus peuplées de la ville. Il faut croire qu'il y a beaucoup de pervers dans ce monde. Non, ma mère n'était pas une prostituée, ça n'était pas une stripteaseuse non plus. Celle qui m'a donné la vie était une jeune adolescente de 14 ans qui avait fait beaucoup d'erreurs tout au long de sa vie, mais qui n'avait pas vécu bien longtemps. Elle était trop jeune et surtout trop incapable pour pouvoir m'élever toute seul, ou plutôt nous élever toute seule. J'ai une sœur jumelle, elle s'appelle Rebecca James. Elle ignore tout de moi, elle ne sait même pas qu'il reste encore quelqu'un de vivant dans sa famille. Elle a été adoptée par des Écossais, moi par un Irlandais. Un jeune homme d'une vingtaine d'années, seul au monde : Kyle Parker. Il n'avait pas de famille, pas d'amis, personne qui ne se souciait de lui. Il était né dans la rue, avait grandi dans la rue, et s'était juré de faire mieux pour ses enfants. Mais il n'a pas pu en avoir, stérilité irrémédiable, son seul choix était l'adoption. Alors pendant des années, il avait attendu, et après un long délai durant lequel l'agence l'a testé, il a enfin eu un fils, son fils, moi. Il m'a élevé comme si le même sang coulait dans nos veine, et le hasard a voulu que ça soit le cas. Nous étions tous deux AB négatif. Mais il m'a menti. Il a toujours été un bon père, mais pendant 12 longues années, il a prétendu être mon père biologique. J'ai même hérité de son accent Irlandais. Et puis j'ai finis par l'apprendre, le jour de sa mort.

Nous reviendront à cela plus tard, je vais commencer par vous parler de mon enfance. Elle a été plutôt heureuse. Nous n'étions pas très riches, mais pas pauvres non plus. Nous vivions dans un grand appartement, à Dublin. C'est plutôt génial d'être élevé par un homme seul, même si je ne sais pas vraiment ce que c'est que d'avoir une "Mummy". Pendant des années, je saignais de la lèvre inférieur, continuellement, et mon père ne comprenait pas pourquoi. Je me mordais jusqu'au sang, et je n'avais même pas mal. Il se disait que ça devait être un truc que les enfants faisaient souvent, ça ne l'était pas. Alors il a fait celui qui ne voyait rien, pendant 5 années, je me blessais, je me coupais, je me cassais les deux bras mais jamais je n'avais crié de douleur, ni même prononcé un petit "Aie". Il commença ) s'en douter le 14 avril de l'année de mes 5 ans. Je courais dans la rue d'en face, un foulard devant les deux. Je jouais avec le fils du voisin à colin mayard. À un moment, alors que je traversais la route, les yeux bandés, une voiture arriva et me percuta. Résultat : Deux côtes cassées, un bras foulé et une jambe fracturée. Et je me suis relevé, comme si rien ne s'était passé, j'ai continué à courir, toujours l'air joyeux. Il m'emmena voir un médecin qui finit par découvrir ce que j'avais après quelques recherches : Une insensibilité congénitale à la douleur. On pourrait m'arracher l'œil, me perforer les poumons, me tirer une balle dans le dos, je n'aurais pas mal, pas une seul fois. Je n'ai jamais senti la douleur, je ne sais pas ce que ça fait, de souffrir physiquement.

À chaque fois que je me blesse, je ne m'en rends pas compte. Je pourrais avoir un couteau dans le dos et continuer à rigoler. C'est pour cela que j'essaie de faire tout pour souffrir. Je cherche à tout prix un moyen de sentir cette douleur dont tout le monde est si habitué.. Donc, je saute en parachute, sans parachute, je me coupe souvent intentionnellement, j'ai frôlé la mort une bonne vingtaine de fois, et j'ai des cicatrices plein le corps. Il n'y a qu'une poignée de personnes à qui j'ai parlé de ma maladie, mon père, et quelques proches à qui je pourrais donner ma vie qui peuvent se compter sur les doigts d'une main. Je n'ai jamais eu peur, jamais sursauté. Lorsque rien ne me fais mal, de quoi serait-je effrayé ? Je garde tout de même toutes les autres sensations, douceur, chaleur, tout ce qui ne me fait pas mal. Les gens pensent que c'est supportable, certains m'envient même, mais il ne faut pas croire ça, c'est la pire des souffrances au monde. Lorsque je vois quelqu'un se faire mal et dire "aie", je cours, je cours et je trouve un truc qui puisse me blesser. La dernière fois, c'était une bouteille brisée dans une benne à ordures. J'ai fais une cinquantaine de tentatives de suicide, je ne sais pas vraiment où couper exactement pour que ça puisse me blesser réellement, alors je coupe n'importe où. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis allé à l'hôpital, 700 fois, 800... Toute l'équipe médicale me connaissait, et je les connaissais tous, je leur rendais visite au minimum chaque semaine. Tout le monde me voyait avec des bandages partout et le flanchait pas, c'était devenu une habitude, ils savaient tous à propos de ma maladie. C'était marrant de voir un nouvel infirmier arriver complètement paniqué et les médecins très détendus.

À l'âge de 14 ans, mon père était dans ce même hôpital, dans cette même chambre où j'allais si souvent que tout le monde l'avait surnommée "Kieran's Room". Il avait été renversé par une voiture, en traversant la rue. Et puis il m'a dit la vérité. Que je n'étais pas son fils biologique mais qu'il me considérait comme tel. Il a dit que je devrais aller à leur recherche, parce qu'il n'y a rien de pire que les services sociaux. Alors, quand il est parti, je suis rentré chez nous. J'ai ramassé toutes les affaires qu'on avait, j'ai retiré notre argent à la banque, foutu tout ça dans notre voiture et je suis parti, à seulement 14 ans dans une voiture, seul, déjà à ce moment je paraissais être plus âgé. Pendant des journées, je n'ai fais que conduire, sans but précis. Au bout d'une semaine, je me suis repris, j'ai commencé à appeler un peu partout, des services d'adoption, sociaux et tous les trucs que j'ai pu trouver, comme si ma vie en dépendait. Après une longue année de recherche, j'ai finalement tout découvert. Ils étaient morts, ma mère était une ado junkie et mon père un basketteur raté. Elle était morte d'une overdose, lui d'un meurtre. J'avais une sœur, jumelle. Apparemment, elle avait déjà fait son lot de recherches elle aussi, la seule différence, c'est qu'elle ne savait pas qu'elle avait un frère. J'ai fais comme si j'étais tombé sur elle, une ou deux fois. On est devenus d'assez bons amis, elle m'a hébergé pendant un moment, je lui ai parlé de ma maladie, elle m'a parlé de sa mémoire photographique, mais je lui ai jamais dit la vérité. Je crois que le jour où elle apprendra, elle sera tellement dévastée qu'elle ne voudra même plus m'adresser la parole, ou me voir. Je suis à Tree Hill depuis 1 an, je viens de terminer mon année de Première, et je passe en Terminale bientôt. Je me suis fais quelques amis ici, mais seulement 2 personne savent à propos de ma maladie, l'un me comprends parfaitement, l'autre est l'un de mes pires ennemis.

Liens : Kieran est le frère jumeau de Rebecca. Lui est au courant, mais pas elle. Ils ont été séparés à la naissance.

Avatar : Gaspard Ulliel : Non négociable.